Préparation ou... grands changements!

Le réveil de Mayu n'allait pas retentir cette fois. Elle a passé une soirée horrible à repenser à toute cette scène la veille, dans la bibliothèque.
De toute façon, elle n'avait pas besoin de se lever de bonne heure vu qu'on était dimanche. Malgré tout, Mayu n'avait pas vraiment fermé l'oeil. Elle avait dormi par "petites coupures". C'est-à-dire qu'elle domait 2h puis se réveillait, elle se rendormait et se re-réveillait 1h30 après...
Bref, de grandes cernes s'étaient dessinées sous ses grands yeux. Elle était maintenant devant son miroir. Je ne peux pas sortir aujourd'hui... pas avec cette tête-là...

Elle ne cessait de se torturer l'esprit en se demandant "Pourquoi? Mais pourquoi j'ai fait ça?!" Un grand sentiment de mélancolie l'envahit. Elle ne pouvait pas faire marche arrière. Elle n'avait plus qu'une chose en tête: changer. Changer pour s'améliorer. S'améliorer pour pouvoir réparer. Réparer pour pouvoir se faire pardonner. Plus facile à dire qu'à faire. Changer... comment changer... et que faut-il changer...?
Mayu était perdue. Assise au pied de son lit, toujours en regardant son reflet, elle laissa tomber sa tête en arrière. Que dois-je faire...? Des larmes commençaient à troubler la vision de la japonaise, mais elles ne tombèrent pas. La jeune fille resta silencieuse et fixa le plafond attendant qu'une solution lui vint à l'esprit.

Depuis sa discussion dans les gradins avec la Mayu hier, Chïsana ne l'avait revue. Bien qu'elle ai réussi à lui rendre un semblant de sourire la blonde savait que son amie n'en avait pas retrouver sa joie de vivre pour autant. C'est donc les chargés de viennoiserie que Chïsana prenait la direction de la chambre de son amie, pour lui offrir un petit déjeuner à la française.

Elle ne prit pas la peine de frapper. Tous les week end, les camarade de chambre de Mayu rentraient chez elles. Elle abaissa la poignet avec son coude et donna un cou p de fesse sur le pan de bois pour qu'il s'ouvre entièrement. Elle mit un pied dans la chambre tout en scandant un tonitruant 'BONJOUR' afin de réveiller son amie.

Surprise. Cette dernière était assise au pied de son lit, le regard levé vers le plafond. On aurait dit que Chïsana n'était même pas entrée. Le regard de la brunette était perdu dans le vide. Il ne fixait rien de précis, mais on sentait le tourment en elle. La blonde posa alors doucement ses paquet sur le bureau à côté d'elle sans lâcher du regard son amie.

Elle se plaça ensuite devant la nippone. Mayu avait les jambes repliées devant elle, retenu pa ses bras. Sa tête était basculée en arrière et posait sur le lit. Quelques larmes glissait au coin de ses yeux. Lentement la blonde prit une des mains de son amie et s'en servit pour ma mettre debout.

Mayu était maintenant debout devant Chïsana, son grand T-shirt blanc qui lui servait de pyjama lui arrivant aux genoux. Sa tête était baissée, et ses long cheveux noirs masquait son visage. Ses bras pendait négligemment des deux côtés de son corps. À ce moment Chïsana trouva à mon amie une grande ressemblance avec Sadako, le fantôme de Ring.

Elle écarta alors les cheveux de la nippone, pour les rejetais avec difficulté en arrière.
Aller ressaisit toi princesse ! On dirait le sosie parfait de Sadako!

Mayu entendit la porte la chambre s'ouvrir. Elle savait que quelqu'un était là et l'observait. En entendant la voix du nouvel arrivant, elle sut que c'était Chïsana. La jeune brune ne bougeait pas. Elle entendait ce qu'il se passait mais elle ne voulait rien faire. Tant pis si son amie la voyait dans cet état.
Quelques minutes passèrent jusqu'à ce que la russe la prenne par la main et l'aide à se lever. Elle écarta les cheveux de Mayu qui couvraient son visage.

-Aller ressaisit toi princesse ! On dirait le sosie parfait de Sadako!

Enfin, Mayu eut une réaction. Elle releva vivement la tête et le regard vers Chïsana. Quel contraste entre la princesse et ce "fantôme"! Même si la jeune japonaise le savait, elle ne réagit que maintenant. Elle détourna son amie et se remit face au miroir. Les yeux grand ouverts, elle parcourait son visage de ses mains.

-Chïsana-chan... Tu penses vraiment ce que tu dis?

Sadako. Sadako. Sadako. Sadako... Mayu fronça les sourcils.

-La Sadako doit partir!

Toujours face au miroir, Mayu était figée. Le temps s'était arrété.

Après ses mots, la jeune fille en face d'elle releva brusquement la tête. Les yeux de la brune se vrillèrent dans la paire cuivré de Chïsana. Pendant un instant elles restèrent debout, l'une en face de l'autre. Puis lentement Mayu contourna son amie russe pour venir se placer devant le miroir.

La elle posa ses mains sur ses joues, le regard fixé sur son reflet. Ses grands yeux marrons été écarquillé de surprise, comme si une chose venait de la frappait. Elle remontait et descendait ses mains sur ces joues.

Chïsana-chan... Tu penses vraiment ce que tu dis?

Que ? Mais de quoi parlait-elle ?

La Sadako doit partir!

HEIN? La Sadako ? mais elle avait dit cela sur le moment ! jamais elle ne penserait que Mayu ressemblait au fantôme. C'était juste son air morne et triste de ce matin, et l'allusion à l'icône de Ring devait etre un intervention afin de dérider un peu la nippone.

Mais elle ne pouvait plus revenir en arrière. Mayu avait comme qui dirait repris 'du poil de la bête'. Son regard fixant toujours le miroir, mais cette fois il été déterminé. Alors Chïsana sourira, s'avança vers son amie et tout en lui mettant une main sur l'épaule et en fixant son regard au sen au travers de la glace lui demanda:

On vas s'y prendre comment ?

Mayu repassait encore cette fameuse scène dans sa tête. Mais cette fois, elle ne pleurait pas. Elle regardait toujours son reflet, "les yeux dans les yeux". Mais la jeune brune fut tirée de ses pensées par une main qui se posa non-chalament sur son épaule et la voix de son amie:

-On vas s'y prendre comment ?

Malgré le fait que Mayu n'était pas très adroite avec les mots dans ces moments-là, sa meilleure amie l'avait comprise sans trop de difficulté. Et puis, cela était vrai: comment s'y prendre? Le regard de Mayu dévia et commençait à partir à droite à gauche, la jeune fille était comme perdue.

-Eh? Comment...

La japonaise se mordit la lèvre inférieure. Comment faire? Comment? Soudainement, elle releva les yeux une fois de plus.

-Ha!

Elle se dirigea vers sa table de chevet, ouvrit le petit tiroir du meuble, et en sortit tout un bric à brac. Du maquillage - presque neuf et non-utilisé - , des ciseaux, des produits de cosmétiques, etc.

-Avec ça, on devrait avoir des idées!

Elle vit alors Mayu se dirigeait vers sa table de chevet, s'accroupir devant et en sortir tout un attirail de cosmétique digne de la trousse à maquillage d'une pintade. Jamais, au grand jamais notre blondinette aurait pensé que son amie possédait autant d'ustensile de torture. Car Ei Mayu n'était jamais maquillée, toujours au naturelle, avec sa peau laiteuse et ses grands yeux marrons.

Avec ça, on devrait avoir des idées!


La brunette avait dit cela tout en replaçant ses longs cheveux derrière ses oreilles, agenouillé au pied de son lit. Chïsana, ne savait pas pourquoi mais aujourd'hui ces longs cheveux brun l'agaçait au possible... Elle secoua légèrement la tête, attrapa la poubelle à côté d'elle et se dirigea vers son amie, s'agenouillant à son tour. De sa main libre elle racla tous les produits de beauté gisant sur le lit dans la corbeille. Sans savoir pourquoi, seule la paire de ciseaux été restée à sa place.

Lentement elle attrapa l'objet, et relava le regard pour rencontrer celui de Mayu. Une idée folle venait de traverser son esprit. Ces longs cheveux, n'était-il pas le symbole même de la Mayu Princesse. De la Mayu orgueilleuse. De la Mayu attaché à son image. Celle la même qui empêchait la Mayu naturelle, gentille et drôle, qui été enfoui sous la Mayu aux Apparences de s'épanouir.

Alors, lentement, la jeune fille prit la main de son amie et y déposa la paire de lame. Son regard brillait d'une lueur de défi. La nippone voulait changé? Quoi de plus radical que de couper court à l'ancienne Mayu ?

Chïsana déposa dans la main de Mayu une paire de ciseau qui était restée sur le lit, laissant les autres objets se faire emporter dans la poubelle. La jeune brune regardait un instant les ciseaux avant de lever son regard et le planter dans celui de son amie. On pouvait clairement lire dans ses yeux "vas-y, change!" mais la japonaise ne comprenait pas apparemment. Elle serra les ciseaux et les tendit au-dessus de la corbeille.

-Je ne comprends pas trop...

Elle les garda ainsi, suspendus au-dessus de la poubelle. Mais elle ne lachait pas prise. Tentant une nouvelle fois de lire dans le regard de son vis-à-vis, elle se mordit la lèvre inférieure. Que veut-elle que je fasse exactement...? Elle ramena l'objet vers elle et le fixa encore un petit moment. Elle passa son pouce et son index dans les trous faits pour, approcha les lames de sa chevelure et hésita longuement. Elle ferma les yeux, fronçant les sourcils, schlic. Une mèche brune tomba sur le sol de la chambre. Mayu ouvrit grand les yeux. Elle n'en croyais pas ses oreilles, elle l'avait vraiment fait. Des larmes se décrochèrent encore de ses yeux. Une nouvelle Mayu allait faire surface. Elle renditles ciseaux à Chïsana et referma les yeux, laissant ses larmes coulaient.

-Je ne peux pas continuer. Aide-moi.

Un instant Chïsana vit son amie hésiter. Elle avait portée la paire de ciseaux au dessus de la corbeille; mais s'était raviser. Elle avait vu dans ses yeux une lueur étrange. Du doute et de l'incertitude mélangé avec une pointe de détermination. Alors Mayu avait prit une mèche de cheveux et l'avait coupée.

L'instant d'après, les larmes aux yeux elle la brunette lui avait tendu l'objet et lui demandait de continuer le travail. Chîsana avait donc attrapé d'une main tremblante le ciseaux le cœur battant. Que devait-elle faire ? Lentement elle leva un regard interrogateur vers son amie. Celle-ci pleurait. De chaudes larmes roulaient sur ses joues blanches et dans ses grands yeux marrons Chïsana pouvait y lire sa détresse, elle avait besoin d'elle.

Alors elle se releva doucement. La paire de ciseaux fermement tenue, se plaça derrière Mayu et commença à faire courir ses doigts dans la longue chevelure ébène. Elle devait être forte. son amie devait changer, et si il fallait passer par là elle le ferait. Avec détermination elle se saisit d'une longue mèche brune, et y fit glisser les ciseaux dessus. Schlic. Une deuxième mèche de cheveux vint rejoindre la première au sol. Chïsana avait senti son amie se raidir, dans le miroir on pouvait voir les larmes coulaient abondamment sur des joues couleur porcelaine.

Une après l'autre, les longues mèches venaient s'écraser mollement au sol. Mayu avait cessé de pleurer. Elle se tenait droite, le regard fixant un point imaginaire en face d'elle. Son visage était neutre, vide d'émotion. Chïsana restait concentrée. Ayant suivi le modèle de la première mèche, elle coupait les cheveux très court, légèrement au dessus des épaules. Le travail touchait presqu'à sa fin. Il ne restait plus que la franche. Notre nippone vint se placer face à son amie.N'osant croiser le regard morne de cette dernière, elle se contenta d'égaliser la longueur de la franche à la nouvelle coupe.


Enfin elle posa le ciseaux sur le lit. Se recula un peu de son amie, peigna grossièrement des doigts les fins cheveux brun, et contempla le résultat. Puis dans un sourire souffla

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