Enfin seule... Ou presque... ~

Yuna entra dans sa chambre épuisée. "Enfin seule" Pensa t'elle en poussant un long soupir. Yuna n'aimais pas la foule... Aussi, elle était soulagée de pouvoir passé un moment seule. Elle jeta sa veste sur son lit et posa son sac au sol. Elle s'allonga sur la couchette mouelleuse et alluma sa lampe de chevet. La lycéenne resta quelques minutes ainsi. Elle se sentais bien. Elle espérait que personne ne vienne la déranger. "A cette heure là, personne ne risque d'entrer..." Se dit-elle. Elle se pencha pour attraper son étui, glissé en dessous du lit. Yuna l'ouvrit soignueusement et en sortit l'objet le plus précieux à ses yeux : son violon. Toujours personne... Sa tombait bien. Yuna ressentais le besoin de jouer. Elle en mourrait d'envie. Elle calla l'instrument contre son menton et souleva l'archet quand...

La porte s'ouvrit dans un grincement sur sa colocataire...

Raaaah! Quelle journée épuisante! Mayu venait de finir les cours. Elle n'avait pas beaucoup dormi la veille. Sa fatigue s'accumulait, elle n'avait qu'une envie: se vautrer dans son lit et dormir. Et pourquoi pas en écoutant une berceuse? Mayu monta les escaliers, et traversa les couloirs. Les lieux étaient complètement déserts. Ils sont sûrement déjà endormis... sinon ils sont dehors... ou en train de manger. Elle sentit la faim s'emparait de son estomac. Mince... Cruel dilemme. Se remplir la panse ou récupérer ses heures de sommeil perdues? Etant plus proche de sa chambre, elle opta pour la 2è option. J'irais manger après... Elle saisit la poignée et ouvrit lentement. Elle ouvrit un peu plus les yeux quand elle vit qu'une de ses colocataires s'y trouvait. Elle ne la connaissait pas trop mais elle ne pensait pas qu'elle serait là à cette heure. Poliment, elle s'inclina légèrement pour la saluer et referma la porte derrière elle.

-Euh b-bonjour.

Yuna commanca à paniquer. Il ne fallait pas que qui que ce soit apprenent qu'elle jouait du violon. De toute façon, c'était à chaque fois la même chose... Lorsque on apprenait son incroyable talent, on ne la lachait plus. Yuna se sentais oppressée par ces gens là. Elle tenta tant bien que mal de cacher l'instrument derrière son dos. Trop tard...

-Euh b-bonjour.

La personne qui avait prononcé ces mots n'était pas inconnue de Yuna. La lycéenne reconnue le visage d'une des filles qu'elle avit croisé lors de la bousculade de la rentrée. Jusqu'à présent, elle ne s'était pas soucié de savoir qui partagerais sa chambre. Cela n'avait pas d'importance. Elle ne cherchait pas à se faire des amis. Elle préférait la solitude. Elle jugea qu'une formule de politesse ne serait pas de trop et entreprit de se présenter du mieux qu'elle pu.

-Euh, bonjour... Yuna... Yuna Ongaku. On s'est croisé l'autre jour je crois... Enchantée.

Elle tenta de sourire gentiment. Apparement, ça n'avait pas été très efficace car la lycéenne était restée sur le pas de la porte et aucune expression ne s'affichait sur son visgae. Les mains de Yuna était moites. L'étui trainait bien en évidence sur la couverture et elle avait laché à la hâte l'archet par terre. C'était raté pour la discretion... Yuna attendait une réponse mais rien ne venait...

La jeune fille restée sur le pas de la porte se contenta de pencher sa tête en direction du dos de Yuna, elle tentait de voir ce qu'elle cachait derrière son dos.

-Euh, bonjour... Yuna... Yuna Ongaku. On s'est croisé l'autre jour je crois... Enchantée.

Je vois... une grande timide... Mayu se pencha légèrement, oubliant totalement la main que lui tendait sa colocataire. Ses yeux se faisaient plus gros, la bouche bée, elle s'approcha du lit en contournant la jeune fille.

-Ouaw! Alors comme ça tu es une musicienne? C'est génial!

Soudainement, Mayu devint euphorique. La curiosité l'envahissait un peu plus chaque seconde. Elle revint finalement à la réalité.

-Oh désolée... Je m'appelle Ei Mayu. Hm... Pour la première renconte, c'est possible... il faut dire que j'ai une mémoire de poisson rouge... Mais vu que tu es ma colocataire, je pense que je me souviendrais de toi à présent.

Le moulin à parole venait de s'activer. Mayu n'allait pas lâcher cette jeune fille avant d'avoir complètement satisfait sa curiosité. Et puis, tant qu'à faire, elle se ferait une amie de plus. Après avoir laissé passer quelques secondes de silence, la japonaise se mit à sourire gaiement et tendit la main à son interlocutrice.

Yoroshiku! Ongaku-chan.