[Yaoi AkaKame] L'amour rend aveugle.

(pas de résumé, voici le prologue!)

L'obscurité. Il n'en avait jamais vraiment eu peur.

Bien sur comme tous les enfants il avait cru aux montres qui se tapissent dans le noir attendant que les enfants dorment pour les manger. Au lieu de pleurer seul dans son lit en espérant que les monstres l'épargneraient, ou de fuir dans le lit de ses parents pour être protégé, lui avait préparé la batte de baseball de son père, avait fait de son lit une forteresse de coussins prêt a affronté tous les monstres voulant lui faire du mal ou le blesser.

Puis vint l'adolescence et sa peur panique pour les orages. Son meilleur ami lui avait donné une petite lampe pour qu'il ait moins peur sans manquer de se moquer de lui au passage. Mais la lampe ne fut d'aucune utilité pour lui ; car encore une fois, le problème n'était pas le noir ou les éclaires. Ce qui l'effrayait c'était ce bruit sourd, ce bruit qui lui donnait l'impression que la terre allait se déchirer sous ses pieds.

Au contraire, il aimait l'obscure et le noir, les films d'horreur et les légendes de vampire. Il rigolait devant les scènes de suspense les plus intenses dans les films, adorait les maisons hantées ou autre attractions ayant pour but d'effrayer.
A présent c'est lui qui se moque de son meilleur ami pour avoir en peur.

« C'est ridicule d'avoir peur du noir, c'est rien du tout, seules les chochottes en on peur » Avait il dit un jour.
« Ce qui fait peur c'est l'inconnu, tu ne sais pas ce qu'il y a derrière cette obscurité » Lui expliqua son ami.
« Bah allume la lumière, et tu sauras » Avait il dit en rigolant.

Mais que se passe t-il quand on ne peut plus allumer la lumière ?
Quand le noir et l'obscurité nous prend pour ne plus jamais nous lâcher.
Quand la lumière ne peut plus jamais parvenir jusqu'à nous, à jamais disparue.
Quand l'inconnu nous entoure et qu'on est impuissant, incapable de s'en sortir.

Alors le vide nous entour et la solitude nous gagne.
Et là, l'obscurité devient effrayante.

Une peur panique pire que tout, comme si le monde se détruisait autour de vous.
Seulement vous vous rendez compte que le monde continue sans vous, que vous êtes le seul pour qui le monde se ferme.

C'est exactement ce qu'il ressentait depuis que les médecins l'avaient informé de son état.

Dans ce néant seuls les sons lui indiquaient qu'il était encore vivant.
Il entendait sa famille le rassurer et ses amis l'encourager.

Entendre c'est tout ce qui lui restait.
Vivant il était, pourtant il sentit que sa vie prenait fin.
A partir de maintenant il dépendrait des autres, serait l'infirme dont tout le monde aurait pitié. L'avenir que ses parents avaient planifié pour lui venant de disparaitre et ses propres rêves avec.
Oui, à ses yeux, sa vie allait un vrai enfer. Un enfer appelé cécité.

Aujourd'hui il n'avait plus honte de l'avouer. Plus que tout au monde Akanishi Jin avait peur de l'obscurité.