Les livres, et lui...

Quel ennui! Ce week-end Mayu ne savait vraiment pas quoi faire. Elle ne voulait pas rester cloitrer dans sa chambre, elle ne voulait pas sortir - de toute façon elle était à sec niveau argent - et surtout, l'idée de faire ses devoirs l'énerver sachant qu'elle avait une tonne de travail.
Elle avait donc choisi au hasard de se rendre à la bibliothèque. Les livres. Depuis toute petite, elle déteste la lecture, mais aujourd'hui, ça allait peut-être changer. Elle parcouru le rayon des livres de science-fiction. Bien sûr elle n'avait pratiquement aucune source littéraire. Son doigt caressait la cotes de certains livres en coup de vent. Malgré les heures qui passaient, elle n'avait rien choisir. Qu'est-ce que je fais encore là...?

C'est avec l'air bougon que Shin ouvrit les portes de la bibliothèque et commença à parcourir les rayons de ce sanctuaire du silence. Rentrant tout juste de la piscine avec Chïsanna et encore trempé, cette dernière lui avait gentiment demandé d'aller lui emprunter le roman 'Un sandwich pour deux'.

Mais quel plaie! Sérieux... Et c'est quoi ce titre à la con? 'Un sandwich pour deux'...
Et c'est toujours perdu dans ses pensées il tourna à l'intersection des recettes de cuisines et science fiction. Pensées qui s'arrêtèrent net lorsqu'il tomba nez à nez avec une petite culotte rose. En effet se trouvait à quatre patte devant lui, une jeune brunette, qui ne lui été pas inconnue, cherchant désespérément a atteindre une quelconque livre.

Un étrange sourire étira les lèvres de l'adolescent. Inconsciemment il se rapprocha de Mayu, car oui ce sous-vêtement était bien à elle, s'accroupit à ses côtés et lui souffla à l'oreille

Jolie culotte...

Décidément, aucun des titres n'intéressaient la japonaise. Elle se mit à quatre pattes pour pouvoir regarder les livres sur la dernière étagère. Elle ne pensait pas qu'on pouvait "tout" voir à ce moment-là. Elle ne fit pas non plus attention à la personne qui s'approchait d'elle, se mit au même niveau et doucement, lui dit à l'oreille:

-Jolie culotte...

Surprise et gênée, elle sursauta légèrement. Sa tête rencontra gracieusement l'étagère un peu plus haut. Par la suite, quelques livres lui tombèrent dessus. Elle se releva, la main sur son crâne douloureux, et rouge comme une tomate.

-Sh-sh-shinguru-kun? Qu'est-ce que tu fais là?

Rapidement, elle rangea les livres qui se trouvaient par terre. Quelle maladroite tu fais Mayu! Et franchement, ce n'était pas le moment pour qu'il se pointe...

Se tenait devant lui une Mayu troublait, les cheveux ébourifait, et le rouge aux joues. ADORABLE...

Sh-sh-shinguru-kun? Qu'est-ce que tu fais là?

Il leva la main vers la chevelure de la nippone et la lui replaça derrière l'oreille. Un sourire était venu étirer ses lèvres.Et tout en Il lui lançant un désinvolte la même chose que toiil se rapprocha d'elle, la coinçant entre son torse et l'étagère.

Il ne savait pas pourquoi il avait fait cela. Mais peu importait, d'où il était il pouvait la détailler tout son soul. Elle avait plaçait ses mains sur son torse, comme une 'barrière' entre eux.À cela son sourire s'étira encore plus. Elle n'osait lever le regard vers lui.

Il plaça alors une de ses mains à plat sur l'étagère au dessus de la tête de la jeune fille. L'autre était négligemment posée sur sa hanche. Il se rapprocha alors de son oreille, inspirant l'odeur floral de la jeune fille et tout doucement lui susurra

Relax princesse, je vais pas te manger...

Ca y est, Mayu ressentait la même chose que la nuit dernière, dans les cuisines. Il... Il est trop près... Son coeur s'emballait de plus en plus. Elle ne le regardait toujours pas. Ses bras étaient tendus, de cette façon, il ne pouvait pas se coller à elle.

-Relax princesse, je vais pas te manger...

Ces mots avaient été prononcés avec une voix des plus sensuelles. Et un souffle chaud caressait encore l'oreille de la japonaise. Impossible de résister plus longtemps, ses bras perdirent leur force mais restèrent sur le torse du jeune blond. Ne te laisse pas faire Mayu. Ce n'est pas du tout l'endroit!

-Alors tu... Tu viens chercher un livre toi aussi?

Malgré le fait qu'elle ne cessait de le repousser, Mayu ne pouvait calmer son coeur, et ses joues de s'enflammer. Elle tenta une fois de plus de le repousser avec un peu plus d'humour... à savoir s'il allait bien le prendre...

-Dis donc, il fait chaud ici hein? Héhé...

Dis donc, il fait chaud ici hein? Héhé...

Coriace la princesse... Mais ce n'était pas ces minces tentatives de repousses qui allait décourager Shinguru Kyoryoku. Il voulait Mayu, il aurait Mayu...
Elle était devenu chez lui une obsession. Il en été arrivé à ne même plus prêter attention au autres filles de l'internat aussi intéressantes étaient elles. Son esprit ne jurait plus que par Ei Mayu...

Il se recula alors, et avec un sourire moqueur répondit à la japonaise par un sarcastique

Tu m'étonnes. T'as vu comment tu as boutonné ta chemise aussi... Attends laisse moi faire.

Et sans attendre de réponse il se rapprocha de la jeune fille, et déboutonna ses deux premiers boutons de son chemiser avec une extrême lenteur.
Il aimait se sentir aussi près d'elle. Sa fragrance floral enivrant ses sens, la douceur de sa peau moite sous ses doigts... Calme.... Il devait rester calme. Garder le contrôle. Il y était presque. Elle se laissait faire. Et avec un peu de chance et patience il pourrait bientôt goûter une nouvelle fois à la douceur des lèvres de Mayu...

-Tu m'étonnes. T'as vu comment tu as boutonné ta chemise aussi...

Le sarcasme était sa principale arme. Et ça, Mayu l'avait deviné dès leur deuxième rencontre.

-Attends laisse moi faire.

Dangeureusement, il avança ses doigts du chemisier de la jeune fille. Un bouton. Il le faisait avec une telle lenteur que Mayu avait le temps de laisser son esprit divaguer. Non non non Mayu! Reprends-toi! Deux boutons. Trop tard, la princesse ne prenait pas le dessus. Elle sentait que le visage de son vis-à-vis allait se rapprocher du sien. c'était invévitable.
Elle se leva lentement sur la pointe des pieds. Ses lèvres étaient proches des siennes mais rien. Pas de contact. Qu'est-ce que tu fais Mayu... Ses mains se baladèrent finalement sur son torse, remontant jusqu'à ses larges épaules, puis dans sa nuque. Finalement, se fut Mayu qui fit le premier pas. Elle fit une légère pression sur la nuque de Shin pour rapprocher ses lèvres. Encore cette douceur... Mayu ne pouvait plus s'en défaire.

Shin fut agréablement surpris lorsqu'il sentit les douces mains de Mayu se posait sur son torse. Mais qu'elle ne fut sa surprise lorsqu'elles remontèrent vers sa nuque pour l'attirait vers son objet de convoitise... Et c'est dans un sourire qu'il répondit au baiser de Sa princesse.

Plus rien n'avait d'importance. La seule chose qu'il ressentait était la douceur des lèvres de Mayu, le goût des lèvres de Mayu, les doigts de Mayu qui jouaient dans sa nuque. Mais il en voulait plus. La jeune fille était sur la pointe des pied, accrocher à son cou. Il entoura alors instinctivement la fine taille de la demoiselle de ses bras, rapprochant leurs deux corps.

Maintenant il pouvait sentir le cœur de Sa princesse battre contre le sien. Il battait aussi vite que le sien. Criant désespérément à un peu d'air. Shin s'éloigna alors des lèvres Mayu pour se retrouver plongé dans les grandes iris marron de sa belle. Il y voyait le désarrois, l'envie, la peur, la confusion le désir. Alors ne pouvant plus y résister il replongea vers ses lèvres, et, l'enfermant toujours dans ses bras, l'embrassa avec la plus grande douceur du monde.

Qui aurait cru que Mayu le laisserai faire. Se collant à elle... finalement, la jeune fille trouvait cela agréable. Soudainement, Shin se détacha d'elle. Hein? Qu'est-ce qui se passe? Mayu ouvrit de grands yeux. Son attitude la surprenait elle-même. Elle ne pensait pas qu'elle était aussi faible devant ce regard. Mais elle retrouva ses esprits. Bon! Maintenant ça suffit! Mayu! Réveille toi bon sang!

-Euh...

Mayu n'eut le temps de dire quoi que ce soit que son cher et tendre captura ses lèvres, sûrement qu'il ne l'avait pas entendu... Eh? ... Cher et tendre? ... Mayu, tu te laisses faire? Un voyou est en train de t'embrasser là! Les bras de Shin se serrèrent un peu plus autour de sa taille. EEEEEH?! En plus il te touche! Eh merde! Réveille toi! La japonaise détourna le visage. Cela ne pouvait plus continuer. Mayu continuait de se faire à l'idée que Shin n'était qu'un coureur de jupons, et qu'il jouait sûrement avec elle. Même si, inconsciemment, les rôles étaient inversés...

-Ano... Désolée mais je viens de trouver le livre que je cherchais...

Encore un mensonge pour se sortir d'affaire... Shin la regardait d'un air interrogateur, avec une once d'air choqué. Ca n'allait pas s'arranger... Je crois que je viens de signer mon arrêt de mort...

Ano... Désolée mais je viens de trouver le livre que je cherchais...

Mayu venait de s'écartait de lui. Avait attrapé un livre au hasard et maintenant fuyait son regard, attendant tout simplement que Shin la 'libère'. Il resta quelques instants absent devant la réaction de Mayu. Puis, fit un pas de côté, signe qu'elle pouvait partir.

Elle se décala alors lentement, lui tourna le dos et partit sans demandé son reste.

Le japonais se recula alors contre le mus faisant face à l'étagère pleine de livre et s'y laissa glisser.
Un instant... l'espace d'un instant... il avait pensé que peu être ils étaient sur la même longueur d'onde. Mais il avait eu tord. Mayu n'attendait pas les mêmes choses que lui, et surement ce baiser n'était pour elle qu'un trophée qu'elle allait exhibé à toutes les autres...

Shin avait mal. C'était nouveau pour lui. Jamais, il n'avait souffert d'une quelconque liaison auparavant.Et alors que pour une fois il acceptait les sentiments qu'il éprouvait, qu'il acceptait d'être tombé amoureux... il fallait que se soit de la seule à ne pas vouloir de lui. Ah ironie, quand tu nous tiens!

Il passa une main sur son visage. se releva, et attrapa le 'Un sandwich pour deux' que Chï lui avait demandé puis sortit à son tour de la bibliothèque.

Le visage de Shin était vide. Il était totalement déçu. Il laissa passer la jeune brune. Celle-ci prit un livre au hasard et partit. Mince. Qu'est-ce que j'ai fait... Bientôt vers la sortie de la bibliothèque, Mayu ralentissait le pas. Les yeux rivés sur le sol, elle repensa au jeune blond qu'elle venait d'abandonner. Ce visage... cette expression... Les remords prirent le dessus. Mayu n'en pouvait plus. Elle s'était enfin rendue compte que c'était elle la méchante à cet instant. Elle se retourna. Le regard lointain, elle espérait le voir courir après elle. D'un autre coté, s'il tenait à moi, il m'aurait retenu non? Mayu était perdue. Elle ne savait pas si ses sentiments étaient bien réels ou si elle avait eu raison de partir.

Elle marcha doucement en direction du rayon où elle était. Une fois arrivée, plus rien... personne ne l'attendait. L'expression dévastée de Shin revint à son esprit. Ca lui était insupportable. Son coeur se serra, cette fois, c'était bel et bien douloureux. Tant pis pour la vulgarité... Mayu, tu es conne.